Etude sur les dynamiques sociales dans les bidonvilles de Phnom Penh

2 Déc, 2020

Planète Enfants & Développement Cambodge organisait un atelier le 25 novembre dernier à Phnom Penh pour présenter les principaux résultats de son étude sur les dynamiques sociales dans les communautés urbaines pauvres de Phnom Penh. 26 participants, membres d’ONG, de l’Ambassade de France, d’un institut de micro-crédit ou encore chercheurs, ont pu participer à cette restitution.

PE&D a réalisé cette étude auprès de 459 habitants de 5 quartiers précaires du Sud de Phnom Penh à l’été 2020. L’analyse porte sur l’histoire des migrations de ces habitants dans les quartiers, le regard porté par les habitants sur leurs conditions de vie, les relations au sein de la communauté et la perception de leur évolution. 

Parmi les enseignements, on retient notamment que :

  • 60 % des habitants de ces quartiers sont venus en ville pour trouver un travail.
  • Entre 87 % et 98 % des habitants n’envisagent pas de vivre ailleurs.
  • 49,6 % des habitants interrogés déclarent être propriétaires d’une maison, mais cela ne signifie pas qu’ils ont un titre foncier officiel. 

Une première conclusion de l’étude met en évidence l’importance d’apporter une réponse locale et spécifique et non une approche standardisée pour s’attaquer aux problèmes des pauvres en milieu urbain. Les participants ont également été surpris d’apprendre que les habitants préfèrent rester dans leurs quartiers plutôt que d’être relogés ailleurs. 

 Enfin, l’étude a mis en évidence les relations solides entre les membres de la communauté, leur perception de la sécurité et leur attitude positive face aux changements. Tous ces éléments militent en faveur d’une rénovation au sein même des quartiers.

Les participants à l’atelier ont quant à eux exprimé leur volonté d’en savoir plus sur des points spécifiques tels que :

  1. Les questions relatives au régime foncier
  2. Les installations existantes
  3. Les défis communautaires comme la consommation de drogue, le travail des enfants ou les problèmes de violence.

L’atelier a ainsi souligné l’importance de renforcer et améliorer les relations entre tous les acteurs touchés par le sujet. Comme l’a mentionné Nathalie Dupont, Directrice de Planète Enfants & Développement au Cambodge :  « Dans le domaine du soutien aux communautés urbaines pauvres, il n’y a pas de concurrence, mais seulement une coopération entre les différentes organisations. »

Cette étude va contribuer à ajuster la deuxième phase de notre projet HALI qui vise à améliorer les conditions de vie dans les quartiers précaires de Phnom Penh et qui sera lancé en juin 2021.  

> L’étude complète à retrouver en anglais :  https://planete-eed.org/wp-content/uploads/2020/12/Cambodia_sociodynamic-study_phnom-penh_dec2020-min.pdf

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