Ce mois-ci, nous vous présentons Cassandra Fallon, coordinatrice du projet de lutte contre la traite des enfants au Vietnam. Elle nous explique son parcours, de ses débuts d’enseignante d’anglais au terrain avec l’association.
Cassandra, dis-nous qui tu es !
Je m’appelle Cassandra Fallon, j’ai 32 ans. Je suis née au Moyen-Orient mais j’ai partagé mon enfance entre l’Angleterre, les États-Unis, la Pologne et Dubaï, en fonction du lieu de travail de mon père. Nous avons déménagé en Écosse quand j’avais 12 ans et j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 24 ans.
Je vis actuellement au Vietnam depuis 8 ans. J’y suis venue pour des vacances, mais j’ai tellement aimé le pays que je ne l’ai jamais quitté. Lorsque je suis arrivée ici, j’enseignais l’anglais. J’étais vraiment passionnée par les droits des femmes alors j’ai fait en parallèle du bénévolat dans des organisations à Hanoï. Après quelques années en tant que professeure, j’ai finalement eu l’occasion de diriger mon propre centre d’enseignement d’anglais seconde langue à Da Nang, mais malheureusement, la pandémie a frappé et le centre a fermé quelques mois plus tard.
Finalement, je dirais que c’est une chance. J’ai toujours su que je voulais travailler dans le domaine du développement : c’était maintenant ou jamais. J’ai donc fait mes valises et j’ai déménagé à Hô Chi Minh Ville avec mon chien pour travailler avec Planète Enfants & Développement.
Et maintenant, tu es coordinatrice de projet, c’est bien ça ?
Oui, c’est ça ! Cela fait maintenant deux ans et demi que je travaille avec PE&D. J’ai commencé à travailler sur le projet Hy Vong, un projet qui m’a passionnée. J’ai grandi dans un foyer où régnait la violence domestique, je pouvais donc comprendre les difficultés de toutes ces femmes. Lorsque PE&D Vietnam a lancé le projet de Protection et réinsertion des enfants victimes de traite et que l’on m’a proposé le rôle de coordinatrice de projet, c’était une autre opportunité vraiment excitante d’apprendre comment je pouvais contribuer à changer la vie des gens. Ce que je préfère dans mon travail, c’est d’être sur le terrain et de rencontrer directement les bénéficiaires. Je sais que c’est cliché, mais c’est vraiment ce qui me motive.
Quels ont été tes plus grands défis ?
Mes plus grands défis …. La barrière de la langue peut rendre les choses frustrantes, mais j’ai la chance d’avoir une équipe formidable qui m’aide à surmonter cette difficulté, en plus de toutes les autres tâches qu’elle accomplit si bien !
La bureaucratie au Vietnam est assez stupéfiante, il y a des dizaines de formulaires à remplir pour absolument tout ! Mais cela vaut vraiment le coup quand on voit les changements que Planète Enfants & Développement apporte dans la vie des Vietnamiens.