Cambodge
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Protection contre la traite et l’exploitation des enfants au Cambodge
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Le contexte
En 2023, 1 cambodgien sur 2 vit avec moins de 4.5$ par jour. Le surrendettement des ménages est généralisé dans le pays et la pandémie a favorisé des stratégies d’adaptation négatives telles que le travail des enfants, l’exploitation sexuelle et les mariages précoces, ainsi que le commerce d’esclaves.
Face à des programmes de protection sociale qui présentent des lacunes, confrontés au manque d’opportunités économiques, acculés par leurs créanciers, victimes de phénomènes d’accaparement des terres, ou encore des aléas climatiques croissants réduisant la rentabilité des récoltes, beaucoup de cambodgiens décident de migrer vers des zones qui paraissent plus prospères, à la frontière Thaïlandaise notamment.
A l’arrivée, ces familles et leurs enfants se retrouvent isolés et sont d’autant plus vulnérables aux trafiquants.
Avant même la pandémie, en 2018, on estimait déjà à 261 000 le nombre de personnes en situation d’esclavage moderne au Cambodge (selon le Global Slavery Index).
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personnes sont recensées en situation d'esclavage moderne en 2018 au Cambodge
C'est le montant maximum journalier avec lequel 1 cambodgien sur 2 vit dans le pays
millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté suite au Covid-19 en Asie du Sud Est
Le projet
Nommé PEGASE, le programme agit pour prévenir les violences et les risques d’exploitation en accompagnant des familles très précaires vers une vie plus décente et il appuie des structures en place à prendre en charge les enfants souvent isolés.
Il entend renforcer les capacités des acteurs locaux et enrichir leurs méthodologies en animant des ateliers et des formations et en favorisant les échanges de pratiques inter pays.
Enfin, il vise à informer, former et mobiliser les communautés alentour, les réseaux de protection, les autorités et le grand public pour identifier et signaler les cas d’enfants victimes ou à risque et créer finalement un écosystème plus favorable à la protection des enfants.
Mis en œuvre avec 5 partenaires de la société civile locale et une dizaine d’agences publiques, le programme vise le soutien en Asie du Sud Est de 5 160 enfants victimes ou à risque, 940 familles très précaires et 6 800 membres de communautés.
Au Cambodge, les activités se déroulent dans la ville de Poipet. Alors que des milliers d’enfants continuent de traverser la frontière, la Thaïlande a renforcé sa politique de renvoi des travailleurs illégaux. Des enfants, mineurs isolés, se retrouvent coincés à Poipet, point de passage clé entre les deux pays et poste de contrôle frontalier, dans des conditions extrêmement précaires.
Les activités visent notament à soutenir le fonctionnement d’un bureau d’accueil des enfants isolés à la frontière (CMO) et celui d’un centre d’hébergement longue durée pour les enfants qui ne peuvent pas retourner au sein de leurs familles.
Concrètement, les travailleurs sociaux du bureau d’accueil recherchent les familles des enfants isolés, les aident à rejoindre leurs villages, les orientent vers des centres de santé et un centre d’accueil si nécessaire. Au sein du centre d’hébergement longue durée, les travailleurs sociaux assurent une prise en charge globale des enfants (nutrition, santé, éducation, loisirs, etc).
Nos partenaires sur le terrain
Damnok Toek (DT) : ONG cambodgienne qui réalise depuis 2004 de la prévention et assure la protection des enfants et des jeunes vulnérables contre toute forme de violence ou de maltraitance.
Child Migrant Office (CMO) dans le Poipet Transit Centre : bureau d’accueil des enfants isolés à la frontière (Poipet)