Le 22 Juin dernier, notre équipe népalaise et son partenaire local Child Nepal se sont retrouvés à Katmandou pour la réunion de clôture du projet « Un meilleur avenir pour les mères et les enfants”. L’occasion pour les 15 participants de revenir sur les points forts, les obstacles rencontrés et les leçons à tirer avant de poursuivre le programme en faveur du développement de la petite enfance.
“Un meilleur avenir pour les mères et les enfants” qu’est-ce que c’est ?
De Mars 2017 à Juin 2020, le projet a accompagné des femmes travaillant dans le secteur des loisirs à Katmandou (bars dansants, salons de massage, cabarets, restaurants…) et leurs jeunes enfants grâce à la mise en place d’une école maternelle. En 3 ans, 92 enfants de 2 à 6 ans ont pu y être accueillis. Une chance pour eux d’échapper à l’univers violent du lieu de travail de leurs mères et d’être scolarisés dans de bonnes conditions.
Quels points forts pour ce projet ?
Au-delà de la scolarisation des enfants, le projet a également accompagné les mères à prendre soin de leurs enfants (hygiène, nutrition…).
Les femmes victimes de violence ont bénéficié d’un suivi psycho-social. Nous avons accompagné plusieurs d’entres elles dans leur reconversion professionnelle, pour développer de nouvelles activités génératrices de revenu et ainsi échapper à l’exploitation et à la violence.
Enfin, nous avons sensibilisé les municipalités à l’importance de la prise en charge de la petite enfance et à la nécessité de prévoir un budget spécifique à son développement.
Quels ont été les obstacles rencontrés ?
L’absence de documents d’identité et de certificat de naissance pour certain.e.s bénéficiaires, le manque de moyens pour proposer un soutien financier suffisant aux plus vulnérables, le manque de participation des hommes à l’éducation de leurs enfants, et enfin les horaires décalés des femmes (travail de nuit) et leurs difficultés à amener leurs enfants à l’école le matin sont les principales difficultés rencontrées.
Quelles leçons tirer pour l’avenir ?
Pour la suite du programme, qui débutera dès août prochain, plusieurs recommandations émergent de l’équipe :
Prévoir un appui juridique pour mieux accompagner les femmes victimes de violence dans leurs démarches.
S’assurer ensuite que l’école maternelle n’est pas trop loin du lieu de travail des mères bénéficiaires (bars, restaurants…) pour garantir l’assiduité des enfants et prévoir des horaires d’accueil plus souples et si possible une ouverture 6 jours sur 7.
Enfin, réaliser davantage de visites à domicile auprès des femmes victimes de violence car elles permettent de renforcer les liens de confiance et mettre en place un fonds d’urgence pour les femmes et filles les plus vulnérables.
Le projet est clôturé mais nous poursuivons l’accompagnement des jeunes enfants au Népal à travers la Maternelle de l’Espoir à Katmandou et l’extension des activités dans d’autres écoles de la capitale et du district de Dhading.
Dans les trois années qui viennent, et avec l’aide de nos partenaires locaux Child Nepal et Prayash Nepal, nous allons travailler avec les écoles et les professeurs dans 62 classes préscolaires, accueillant 2500 enfants de 3 à 6 ans. Notre but : améliorer la qualité de l’enseignement, des outils pédagogiques et à travers une pédagogie active, réduire l’absentéisme et donner plus de chances de réussite scolaire à des enfants issus milieux défavorisés.
Ce projet a aussi pour but de sensibiliser les parents à l’importance de la stimulation et du lien avec leurs jeunes enfants à la maison et d’une manière plus générale à éveiller la conscience du grand public sur l’enjeu du développement des 0-6 ans.
On vous en dit plus très prochainement !
16 Juillet 2020