On oublie souvent à quel point, au-delà du revenu, l’accès à une activité professionnelle peut être vital pour des femmes victimes de violence et leurs enfants.
Dans la minuscule communauté Chepang au Népal (50000 membres), sédentarisée depuis quelques décennies seulement et extrêmement pauvre, la discrimination envers les femmes est exacerbée : seulement 1 % des femmes Chepang savent lire et écrire et les filles sont poussées à se marier dès 11 ans !
Depuis 2015, nous travaillons avec ces groupes de femmes, dans le district de Dhading, pour les accompagner dans leur émancipation et rompre le cercle vicieux de la violence et de la pauvreté.
Pas moins de 856 réunions ont rassemblé, ces 2 dernières années, des villageoises pour discuter de droits des femmes et des enfants, de violence domestique, mais aussi d’entreprenariat, de gestion budgétaire, d’épargne et de crédit. Plus de 150 femmes ont choisi de s’engager dans une formation professionnelle ou le développement d’une activité économique, et 18 autres ont été formées à la création d’une micro-entreprise.
Fortes de cette nouvelle posture dans la famille et la communauté, ces mères de famille accèdent au budget familial et partagent les décisions du ménage avec leur mari : les filles pourront prendre le chemin de l’école !