Au Népal, on s’interroge sur le poids des cartables

7 Août, 2019

nepal_poids_cartables_jeunes_filles-minBuddi Shrestha, directeur programme au Népal, s’est intéressé au poids des cartables portés par les enfants dans son pays. En cause, principalement les livres qui continuent à être transportés entre l’école et la maison. Pourtant, différentes études ont montré que des sacs d’écoles très lourds pouvaient avoir un impact négatif sur les élèves, qu’il soit physique, psychologique ou économique.

Le poids excessif des sacs peut courber la colonne vertébrale, générer des tensions musculaires, des douleurs chroniques dans le dos, les épaules et le cou, etc. mais aussi être déclencheur de stress pour certains jeunes élèves. En effet, en plus d’assurer la réalisation de leurs devoirs et de préparer leurs examens,  les enfants doivent veiller à la gestion de leur matériel sous peine d’être puni en cas d’oubli.

Dans l’esprit de nombreux parents, l’élève modèle porte l’uniforme et salue ses parents en anglais, un sac sur le dos. Le monde économique a su s’emparer de cette image d’Epinal et le système éducatif semble guidé par le marché et ses intérêts, incitant les parents  à acheter plus de livres pour leurs enfants. Si aucune étude n’a été réalisée au Népal sur ce sujet, trois associations médicales américaines ont déjà fait part de leur point de vue sur la question : un sac d’école ne devrait pas dépasser 15% du poids total de l’enfant.

Il reste difficile pour un enfant de ne pas avoir de cartable mais des solutions existent pour l’alléger : installer des points d’eau potable dans les écoles pour éviter que les enfants apportent des bouteilles ; ne transporter que les livres qui seront utilisés dans la journée ; inciter les parents à privilégier la qualité des sacs et non l’aspect esthétique.

>> Retrouvez l’intégralité de la Tribune de Buddi Shrestha en anglais sur le site Népalais MyRepublica


Juillet 2019

Nos autres actualités :

Partager ceci