Mariam est l’une des 15 jeunes mères isolées que nous soutenons depuis le printemps dernier au Burkina Faso pour leur permettre de subvenir à leurs besoins et assurer protection et soins à leurs enfants.
Après avoir suivi en mars dernier une formation sur l’entrepreunariat et le salariat, elle a choisi de miser sur la coiffure, un métier qu’elle connaissait déjà. Pendant 3 mois, elle s’est formée auprès d’artisans pour perfectionner ses techniques.
En mai 2025, grâce à un fond de roulement de 150 000 Francs CFA (228 euros) et du matériel de base fourni par Planète Enfants & Développement, Mariam a ouvert son propre salon “Shaida Coiffure”, installé dans le quartier de Pissy.
"Aujourd’hui, je peux nourrir mes enfants, payer leurs soins et même mettre un peu d’argent de côté”, confie-t-elle, fière d’avoir déjà épargné 60 000 Francs CFA (91 euros) en deux mois d’activité.
Soutien pour la famille
Mariam élève seule deux enfants : Shaida, 5 ans, et Emmanuel, 1 an et 8 mois. Le plus jeune, accueilli par Mme Béatrice Kantiene, une assistante maternelle que nous coachons, souffrait de malnutrition et d’un retard de développement psychomoteur. Pris en charge depuis avril dans une Maison d’Assistantes Maternelles (MAM), Emmanuel a peu à peu retrouvé des forces. Aujourd’hui, il joue avec les autres enfants et tente de marcher.
Pour soulager Mariam, le projet prend également en charge son loyer jusqu’en décembre 2025 et l’accompagne dans ses démarches pour obtenir des documents d’état civil, dont elle et ses enfants ne disposaient pas jusque-là.
Des perspectives nouvelles
Ce soutien est en train de transformer petit à petit la vie de Mariam. Elle n’est plus contrainte de rentrer tard le soir et n’a plus peur des agressions ; elle dispose désormais de temps pour ses enfants. Elle participe aussi aux séances de sensibilisation sur la parentalité qui l’aident à mieux comprendre les stades de développement et les besoins de ses enfants.
Mais Mariam ne compte pas s’arrêter là :
" Mon rêve, dit-elle, c’est de faire grandir mon salon pour pouvoir former d’autres filles. Beaucoup travaillent dans des conditions très dures, parfois dans des maquis (restaurants). J’aimerais leur offrir une autre chance, comme on m’en a donné une. "
Un modèle à reproduire
À mi-parcours, le projet montre déjà des résultats encourageants : 5 jeunes mamans ont ouvert leur propre activité, 13 enfants bénéficient d’un suivi éducatif et nutritionnel, et 10 familles ont pu accéder à un logement digne.
Derrière les chiffres, ce sont surtout des vies transformées. L’histoire de Mariam illustre la force de ces femmes qui, avec un accompagnement adapté peuvent bâtir un avenir plus sûr pour elles et leurs enfants.
