Ce mois-ci, 14 nouvelles maternelles communautaires voient le jour dans la province de Kampot, au Sud du Cambodge. Pour la première fois, ces écoles ont été créées et seront pilotées par les conseils communaux. Suite à la nouvelle loi de déconcentration et décentralisation les communes ont en effet la responsabilité de proposer cet enseignement préscolaire. Notre rôle, est de les conseiller et de les accompagner dans la gestion de cette nouvelle prérogative.
La préscolarisation est encore peu développée au Cambodge en général et à Kampot en particulier et les très jeunes enfants de moins de 5 ans restent dans une situation très précaire, sans accès aux droits et aux services sociaux. Ces enfants ont un besoin urgent d’éducation et de soins de qualité adaptés aux besoins des tout petits.
L’enjeu de ce projet est, grâce à notre longue expérience des maternelles communautaires, d’impliquer directement les communes et les communautés et de les former à la création et à la gestion de leurs écoles. Cet accompagnement s’est fait en plusieurs temps :
- Des ateliers ont été menés avec les représentants des communautés et des conseils pour expliquer ce que leurs nouvelles compétences impliquent et leur permettre d’exprimer leurs besoins en services de protection et développement de la petite enfance.
- Un plan de travail a été élaboré ensemble.
- Nous avons attribué des fonds à chaque commune pour préparer les écoles, acheter l’équipement et le matériel de base.
- Enfin, nous avons appuyé le département de la petite enfance de la province pour le recrutement et la formation d’institutrices issues de la communauté. Durant trois semaines, celles-ci ont préparé tout le matériel pédagogique qu’elles utiliseront : calendrier, méthodes de découverte des lettres et chiffres, comptines et contes. Elles ont aussi été formées à la pédagogie des trois-six ans, au bien-être, à la santé et à la nutrition.
Ces 14 maternelles offrent un environnement stimulant à 350 enfants de la communauté, propice à leur éveil, leur développement et leur bonne santé. La participation des familles réduit les risques de violence envers les enfants et la pérennité des services est garantie par l’implication des acteurs locaux.