Je m’appelle Dinisha, j’ai 28 ans. J’ai arrêté mes études en classe 10 (l’équivalent de la seconde) car nous n’avions pas les moyens pour que je continue. Ma mère est tombée malade et nous avons déménagé à Katmandou pour qu’elle se fasse soigner. Elle est décédée peu de temps après. J’ai alors commencé un travail de domestique.
A 20 ans, je me suis mariée et j’ai eu une fille. J’ai quitté mon travail pour l’élever et me suis retrouvée sans revenus. Mes amies me conseillaient de rejoindre le “secteur du divertissement” à Katmandou, mais j’ai eu la chance de rencontrer Chhori avant.
Aujourd’hui, je me suis formée à la couture. J’assiste aussi aux différentes sessions proposées par l’association. Les sessions d’accompagnement psychologique m’aident à surmonter le stress au quotidien. Par le biais des différentes formations que j’ai suivies, Chhori m’a permis me projeter dans l’avenir, de faire des plans pour le futur. J’apprends des choses tous les jours, je suis plus confiante à l’idée d’ouvrir ma propre entreprise de couture. Avoir confiance en soi et aider d’autres femmes dans la même situation, voilà ce que je recherche maintenant.
Dinisha fait partie des 88 femmes que le centre social Pariwartan, ouvert en juin 2022 dans le quartier de Thamel à Katmandou avec notre partenaire Chhori, a déjà accueillies. Les travailleuses sociales du centre sont également parties à la rencontre de 250 femmes sur leurs lieux de travail et 15 à leurs domiciles.
Ces jeunes femmes, masseuses, danseuses, chanteuses, entraînées dans les réseaux de prostitution, rencontrent de multiples problèmes. Nombre d’entre elles ont des relations violentes avec leurs partenaires qui n’assument pas leurs responsabilités financières.
Dans le centre, elles bénéficient d’un accompagnement psychologique, de conseils et de soins, d’activités culturelles et sportives, mais aussi de formations pour changer de vie.