Partez à la rencontre ce mois-ci de Trang Dang, assistante sociale aux côtés d’enfants et de familles dans le cadre de notre projet de lutte contre la traite au Vietnam.
Trang, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Avec plaisir ! Je m’appelle Trang Dang, j’ai 28 ans et je viens d’Hanoi, la capitale du Vietnam. Je suis diplômée d’une Licence en travail social et d’une Maîtrise en psychologie clinique des enfants et des adolescents. Avant de rejoindre Planète Enfants & Développement, j’ai travaillé comme assistante sociale avec des enfants des rues ou en situation de crise au sein de la Blue Dragon Children’s Foundation (BDCF).
Comment as-tu rencontré Planète Enfants & Développement et quel est ton rôle dans l’association ?
Je travaille chez Planète Enfants & Développement depuis 1 an. J’ai répondu à une offre d’emploi parue sur Facebook et mon profil a séduit l’équipe.
En tant qu’assistante sociale, je fournis un suivi psychosocial aux familles en grandes difficultés pour casser l’engrenage qui conduit à la traite ou au travail des enfants (conseils, visites à domicile, redirection vers des prestataires de services spécialisés), j’accompagne les enfants victimes de traite ou exploités dans un processus de réintégration au sein de leur famille et dans la société, j’anime des séances de prévention sur la traite, j’organise également des sessions formation à destination des travailleurs sociaux de nos partenaires locaux et mets en place un réseau de partenaires et prestataires à Ho Chi Minh Ville.
Des difficultés et des satisfactions dans ton travail ?
Il n’est pas toujours facile d’être partout ! Je fais beaucoup de visites à domicile et Ho Chi Minh (HCMC) est une grande ville : les enfants et leurs familles vivent dans des quartiers différents et même en province. Mais il est nécessaire de garder le contact avec eux.
Parmi mes plus grandes joies, il y a celle de gagner la confiance des enfants. Quand ils sont prêts à s’ouvrir à moi pour surmonter les obstacles, nous faisons un grand pas ensemble. J’éprouve aussi du soulagement quand on trouve un nouvel abri sûr à des adolescents de 16 ans seuls et contraints de quitter le refuge d’HCMC car ils ont atteint la limite d’âge légale et ne peuvent plus y rester. Enfin, la création du réseau pour accueillir les jeunes en formation professionnelle et leur permettre de rebondir est aussi une grande satisfaction.
J’espère que mon expérience aidera de nombreux enfants à retrouver un peu d’insouciance, une vie normale et se bâtir un bel avenir.