Thanh Truc fait partie des 200 familles que nous accompagnons sur l’un de nos projets d’éveil et d’éducation des tout-petits à Ho Chi Minh Ville, et qui n’arrivent plus à faire face au quotidien à cause de la pandémie.
« Depuis le début du confinement, nous n’avons plus de revenus, plus d’entrée d’argent pour acheter à manger et payer le loyer. Nous habitons dans une maison que nous louons 5 millions de Dong par mois (180€), avec mon mari, mes 2 enfants et mes parents. Je m’occupe de la maison. Avant, mon mari était homme de ménage et mon père, conducteur de tuk tuk. Nous n’avions déjà pas beaucoup, mais depuis début juin, ils sont au chômage, nous n’avons plus rien. Je fais des ménages pour notre propriétaire pour payer le loyer, j’emprunte un peu d’argent autour de moi pour acheter des médicaments et je me rends aux distributions alimentaires des associations pour nous nourrir. »
Pour lutter contre la pandémie, des restrictions strictes ont été mises en place : la population est en confinement strict, les lieux accueillants du public sont fermés, les usines qui fonctionnent ne doivent pas laisser sortir leurs ouvriers des locaux, les hôpitaux sont pleins. De nombreuses personnes se retrouvent sans emploi et n’ont pas de revenu pour couvrir les dépenses quotidiennes (nourriture, loyer, médicaments…). Au Vietnam, il faut 3 ans d’ancienneté dans son entreprise pour avoir droit à une indemnité chômage, qui s’élève à 1 mois d’allocation par année d’ancienneté. La quasi totalité des familles précaires que nous soutenons au sein de nos projets n’y ont pas accès.
Pour leur venir en aide en urgence, nous avons donc organisé des distributions de colis alimentaires. Avec le soutien de la British International School et de l’HACRP, nous avons fourni à 100 familles du riz, des nouilles instantanées, du poisson, de la viande, des sauces, du sucre et du sel, mais aussi du savons et du dentifrice. Au-delà de fournir ces produits de première nécessité, nous avons créé une ligne téléphonique pour que nos travailleurs sociaux gardent le contact avec les bénéficiaires dans le besoin.
Nous craignons que cette situation perdure dans les prochaines semaines et étudions l’organisation d’autres distributions alimentaires si nos budgets le permettent.
Nous avons besoin de 2 200€ pour organiser une nouvelle distribution dans les prochains jours pour 100 autres familles que nous soutenons.
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