Alors que la situation sanitaire s’améliore légèrement et que le confinement s’allège un peu, le Népal fait face à de violentes inondations en ce début de mousson. Entre patience et détermination, nous adaptons nos activités.
Maya Verbist, Directrice Népal de PE&D nous fait un point de situation :
« La situation sanitaire semble s’améliorer, les hôpitaux sont moins débordés. C’est du moins ce que nous constatons à Katmandou et dans les autres grandes villes, mais il est difficile d’avoir une vision réaliste de ce qui se passe dans les villages reculés. Les gens sont toujours réticents à se faire dépister de peur d’être stigmatisés.Le confinement vient donc d’être allégé. Les véhicules privés sont autorisés à circuler dans les rues selon la règle du pair et impair et les magasins dits non-essentiels ré-ouvrent certains jours et à certaines heures. Ces nouvelles règles sont en vigueur jusqu’au 28 juin. Par contre, les déplacements entre districts sont toujours interdits et les écoles sont toujours fermées. Avec les inondations et les rassemblements des personnes sinistrées en lieux sûr, dans des tentes ou des écoles, nous craignons que le Covid regagne du terrain. »
En effet, depuis quelques jours, le Népal fait face à de violentes inondations. Mohan, le directeur de notre partenaire Child Nepal, témoigne en images des ravages causés par les eaux à Melamchi (au nord est de Katmadou). Si sa famille est saine et sauve, de nombreuses autres ont dû être relogées dans des tentes temporaires et des écoles.
Du côté des activités, nous nous adaptons à ces situations. Nous avons décidé de réitérer le dispositif de classes virtuelles lancé en fin d’année dernière à Katmandou.
Seul point positif, les élèves de la Maternelle de l’Espoir semblent tout autant motivés au regard des informations et vidéos qui nous sont transmises. Sur les 30 enfants inscrits, 20 sont présents à chaque classe virtuelle, et nous réfléchissons à ouvrir dès à présent une deuxième classe si le nombre d’inscrits venait à grimper. En revanche, malgré notre volonté d’élargir le dispositif aux enfants des écoles publiques de la ville, cela s’avère compliqué car les familles manquent d’accès à internet.
Enfin, concernant le nouveau Foyer Chepang, qui permet à 30 jeunes filles issues de cette communauté isolée de poursuivre leurs études en ville : les travaux reprennent doucement car les constructeurs peuvent de nouveau se déplacer un peu dans la région. En revanche, nous n’avons malheureusement aucune idée de la date de réouverture des écoles dans le pays et donc du moment où nous pourrons accueillir les jeunes filles dans le foyer..
Nous aimerions dire que le plus dur est derrière nous, mais il est encore trop tôt pour l’affirmer…