Depuis la fin de la guerre civile en 1991, le Cambodge a retrouvé une certaine stabilité politique et économique. Le pays bénéficie de l’une des croissances les plus dynamiques au monde grâce à l’industrie textile, la construction et l’immobilier, le tourisme et l’agriculture.
Mais cette croissance oublie les plus vulnérables et crée aussi de nouvelles poches de pauvreté.
Malgré des progrès tangibles et une volonté affichée du gouvernement de rattraper son retard, beaucoup reste à faire. En 2019, le pays se classe encore parmi les pays les moins avancés du monde selon les Nations Unies.
Dans les villes, investisseurs et hommes d’affaires côtoient les plus pauvres : vendeurs de rue, collecteurs d’ordures…. A Phnom Penh, la capitale, une personne sur cinq vit dans un bidonville. Dans ces quartiers précaires, les enfants grandissent dans des conditions indignes. Ils sont exposés aux maladies et aux violences.
Les ouvrier.e.s des usines, sur les sites de construction ou dans les champs, souffrent de conditions de travail difficiles, souvent sans aucune protection sociale, et peinent à accéder aux soins et services de santé. La plupart des usines de plus de 100 employés qui devraient proposer des services de gardes d’enfant ne le font pas, ce qui représente un frein pour l’émancipation des femmes.
Une grande partie des tout-petits enfants sont élevés dans leurs premières années par les seuls grands parents, au village, avec peu de soins et de stimulation. La majorité ne va pas à l’école maternelle et ne termine pas l’école primaire.